Ameworld.net

La communauté francophone des passionnés de parcs d'attractions.

Rollback To The Future ! Port Aventura

Bienvenue dans Rollback to the Future ! Prenez place dans le train qui va nous permettre de revenir sur l’histoire des parcs d’attractions. Abaissez vos lap-bars, gardez vos pieds, mains et petit-déjeuners à l’intérieur du véhicule et accrochez-vous, on effectue un rollback dans le passé !

Rollback To The Future ! Port Aventura

Petite note avant de commencer. Une fois n'est pas coutume, je vais parler du resort en une seule fois. 

En effet, il est impossible de parler de Port Aventura sans mentionner Ferrari Land, et le Caribe Aquatic Park.

Or ces deux derniers étant somme toutes relativement rapides à traiter, je préfère tout réunir en un seul article ! 

 

Rollback To The Future ! Port Aventura

Port Aventura. 

Un des parcs à thèmes les plus visités d'Europe, et de facto le plus visité d'Espagne. Situé en Catalogne, sur la Coasta Brava, à 1h au sud de Barcelone, il jouit d'un emplacement privilégié, au bord de la mer, dans une région très touristique et ensoleillée. 

Si le parc a su s'imposer comme un incontournable d'Europe, c'est certainement du à sa genèse assez particulière. De grands noms se sont en effet associés et succédés pour créer le parc tel qu'on le connait aujourd'hui.

Les prémices et une souris

Et comme pour le parc Astérix, tout commence avec Disneyland ... A croire que c'est une manie ! 

Bon vous avez du le lire dans l'article sur le Parc Astérix, mais avant que le site de Marne-La-Vallée soit entériné, plusieurs localisations avaient été envisagées.. dont une à Salou, en Costa Brava.

On connait l'histoire ensuite, 1985 arrive, Mickey s'installe en Seine et Marne et tout ceci fera certainement l'objet d'un (voir plusieurs) articles. 

Or, en catalogne, les gens étaient quand même vachement partants pour avoir un parc. Voir carrément partants ! A tel point qu'après avoir appris que Mickey mangerait de la baguette plutôt que des Tapas, de nombreux projets de parcs d'attractions fleurirent un peu partout, sans vraiment réussir... 

Certaines têtes pensantes de la généralité de Catalogne (communauté autonome de l'Espagne, qui aimerait bien être indépendante, mais ceci est une autre histoire) se sont alors dit que pour faire un parc, ça serait peut-être mieux si on y connaissait quelque chose, et ont donc contactés Anheuser-Busch. 

Anheuser-Busch, qui est donc le 1er producteur de bières au monde. 

Et si nous ne voyez pas le rapport, c'est qu'Anheuser-Busch possédait de 1989 à octobre 2009 une fililale du nom de Busch Entertainements Corporation, dont les Sea Worlds américains et les parcs Busch Gardens faisaient partie. 

Au moins le projet est entre des mains de connaisseurs. Pourtant, le projet est à peine démarré que des problèmes pointent déjà à l'horizon. En effet, les terrains pressentis (les mêmes que pour le projet EuroDisney, encore nommé comme ça à l'époque) sont à cheval sur les villages de Vila-Seca et Salou, alors réunis en tant qu'une seule commune. Or, ces 2 là aussi veulent leurs indépendances, et donc retardent le projet. 

Face à ce retard, Busch (je laisse le reste, trop long à taper) menace de se retirer du projet. Finalement, le gouvernement Catalan viendra trancher, en séparant les 2 villages. L'arrêt de la Cour Suprême validant la décision le 30 octobre 1989, Busch se maintient et présente son projet de parc.

Logo d'Anheuser-Busch, et logo des parcs Busch Gardens
Logo d'Anheuser-Busch, et logo des parcs Busch Gardens

Logo d'Anheuser-Busch, et logo des parcs Busch Gardens

Proxima Estacion : la conception.

Résumons. Nous sommes en 1990, la catalogne est chaud patatas, et Busch Entertainement est dans le coup. Busch, qui par ailleurs fournira une partie du capital, planche sur la conception du parc, bien aidé sur ce point par le gouvernement qui lui accorde des prêts pas cher, pour environ 250 millions de dollars, et la généralité de Catalogne, qui garantit 100 millions de prêt. La gestion de la totalité du capital étant alors dans les mains du groupe américain. 

Tout ce petit monde travaille main dans la main jusqu'en 1991 où Busch décide d'abandonner le projet, lassé des affrontements entre Salou et Vila-Seca, toujours en rogne à priori. La généralité de Catalogne ne se laisse pas démonter, et convainc Grand Peninsula, filiale de Grand Tibidabo (propriétaire du parc éponyme se situant sur les hauteurs de Barcelone) de contribuer à hauteur de 80% du capital. Busch revient sur sa décision, et le travail reprend avec un nouvel acteur. 

Le choix des thèmes du parc se fera par étude de marché, les européens voulant des thèmes exotiques selon eux. Ce sera donc le Far West, la Polynésie, le Mexique et la Chine qui seront choisis, complétés par la Main Street Catalane. Le tout est pensé pour accueillir 35 000 personnes par jour.

Avril 1992 (date pas forcément anodine pour les parcs européens) marque l'envoi des premiers coups de pioches sur le futur terrain du parc, situé en réalité à cheval sur les communes de Salou et Vila-Seca, qui auront fini par se rabibocher.  Bien que dans les premiers projets, le parc se voulait d'être un resort, les déboires parisiens feront que seul le parc sera construit dans un 1er temps.

Le nom Port Aventura n'est alors pas encore arrêté. Il fut même question d'appeler le parc "Tibi Gardens" en référence aux détenteurs du capital.

Premières ébauches de plan du parc
Premières ébauches de plan du parc

Premières ébauches de plan du parc

Et premiers travaux !
Et premiers travaux !

Et premiers travaux !

El problemo de la Construccion

Nous sommes toujours en 1992. Et si sur le terrain, les travaux battent leurs pleins, en coulisses, ça s'active beaucoup, notamment sur les partenariats et autres aspects financiers. 

Et là encore, c'est un peu le bordel. En plus des catalans et des américains, il nous faut aller voir de l'autre côté de la Manche. En effet, à cette époque, Tussauds Group (que l'on appellera ensuite Merlin Entertainements) est à la recherche de nouvelles opportunités pour sortir de leur île (une espèce de Brexit avant l'heure quoi). Busch l'entend, et est organisé une rencontre à Alton Towers, propriété de Tussauds. 

Sauf que, pendant ce temps-là, en Espagne, c'est Grand Péninsula qui flanche, la société faisant face à un scandale financier. Si bien qu'en 1993, à peine quelques mois après avoir annoncé la création d'une coentreprise avec Busch, adios ! 

Là encore, la généralité de Catalogne va intervenir, et va rechercher des investisseurs, qui seront la banque espagnole La Caixa, la société espagnole d'électricité FECSA et Tussauds Group, qui deviendra actionnaire majoritaire et surtout exploitant du parc. 

C'est à ce moment-là que le nom Port Aventura sera entériné. Tussauds viendra peaufiner certains détails du parc, mettant son expérience à profit, notamment dans le choix du constructeur de l'attraction phare du parc.

Chose assez rare à souligner, le parc est construit en temps et en heure, et ce, sans dépassement du budget !

Plan officiel du parc en 1995

Plan officiel du parc en 1995

L'inauguration

C'est donc le 1er mai 1995 qu'est officiellement inauguré Port Aventura. Conformément aux concepts, le parc ouvre avec 5 zones, qui sont la Méditerranée, le Far West, le Mexique, la Chine et la Polynésie. 

La zone Méditerranée sert d'entrée au parc, les seules attractions étant la gare Estacio del Nord, du train panoramique et son homologue aquatique Port de la Drassana, pour le bateau reliant cette zone à la Chine.

La Polynésie offre quand à elles un peu plus d'attractions en 1995. Tout d'abord, Kon-tiki Wave, un Pirat Boat de chez Huss totalement thématisé et intégré dans la zone, un mini-flume, un manège d'avions, un Crazy Bus et Waikiki, des chaises volantes, tous de Zamperla. On y retrouve aussi Tifon, un des rares Waikiki Wave Vekoma, qui est un top spin pouvant se désaxer (concept repris par Zamperla avec son Windshear) et Tutuki Splash, un Shoot The Chute Intamin, attraction principale de la zone, et son fort degré d'humidité.

Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura

La Polynésie, c'est si on part sur la droite du parc après la Méditerranée. 

Si l'on part du côté gauche, on se retrouve très rapidement au Far West, une des plus grandes zones du parc. S'y retrouve tout d'abord Grand Canyon Rapids, un raft Intamin qui marque la 1ére sous-zone du Far West.  Long de 460m, l'attraction et ses alentours s'inspirent du Grand Canyon, et de la couleur caractéristique de ses roches. 

Dans cette partie, en plus de points de restauration, se trouvent aussi Wild Buffalos et Buffalo Rodéo, des auto-tamponneuses fournies par Fabbri. Si la 1ére est pour les adultes, le parc a aussi pensé aux plus petits en proposant la 2nde. Enfin dans la même zone, qui perd le côté Canyon pour un thème minier se trouve Crazy Barrels, un Break Dance Huss. 

 

Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura

Une fois le pont enjambant la rivière artificielle utilisé par les bateaux, c'est dans la ville de Pénitence que le visiteur débarque. S'y trouve pêle-mêle une station du train panoramique, un carrousel, des boutiques et Silver River Flume, un Flume Ride Mack, long de 689m et haut de 15.5m et possédant 3 descentes. 

Près du carrousel se trouve aussi Pony Express, un manège de chevaux.

Bien entendu, la zone offre tout ce qu'il faut de restaurants et autres boutiques. 

 

Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura

En remontant vers le haut du parc, c'est dans la zone Mexico que l'on arrive. 

La 1ére partie de la zone est clairement typique du Mexique avec son architecture colorée. La 1ére attraction que l'on rencontre est Serpiente Emplumada, un Sombrero Gerstlauer (très proche des Polyp Schwarzkopf) d'après la légende du mythique serpent à plume. 

Un peu plus loin, passé l'énorme Cantina, se trouve Yucatan, un Musik Express Mack. Dans cette zone, on quitte le mexique contemporain pour retourner dans l'ère Maya, un grand temple Maya est d'ailleurs présent juste à droite de Yucatan. En face de ce temple, c'est la grande silhouette de Trono de Pascal qui se profile, un Rainbow de chez Huss. Juste à coté se devine Armadillos, un mini carrousel Zamperla.

L'on trouve enfin le 1er coaster du parc, El Diablo : Tren de la Mina, un mine train arrow de 1006m de long, et de 16m de haut, point culminant des 3 lifts du coaster. Si l'attraction est intégré au quartier mexicain, le thème d'une mine d'argent abandonnée lui permet de s'intégrer aussi bien dans cette zone que dans celle du Far West, vu qu'elle croise le flume à plusieurs reprises. 

La dernière attraction de la zone est Volpaiute, un flipper de chez Huss Rides.

 

Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura

La dernière zone qui permet de boucler ce tour du parc est la Chine. 

Si l'on arrive de la Polynésie, on découvre en 1er lieu un port, prémice d'une ville chinoise. Se trouve ici Waitan Port, l'embarcadère du bateau qui fait le tour du parc. En remontant plus sur le parc, on retrouve une salle de spectacle et 2 flat-rides. Tea Cups, des tasses de chez Mack et Cobra Imperial, un Musik Express Zierer. A la sortie de cette ville se trouve une zone enfants, abritant un ballon race nommé Globos, et Cometas, un manège d'avions, tous deux sortis des usines Zamperla. 

Si l'on arrive du Mexique, c'est la Cité Interdite de Pékin qui nous acceuille, ainsi que la muraille de chine. Cette énorme place accueille elle aussi une salle de spectacle, des chaises volantes Zierer nommée Fumanchu, et l'attraction phare du parc, Dragon Khan ! 

Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura

Dragon Khan est le fer de lance du parc lors de son ouverture en 1995. 

Judicieusement positionné à l'arrière du parc, sur une partie surélevée, il est visible de tout le parc et de ses alentours, lui permettant d'être le symbole du parc. 

A l'époque, Dragon Khan était assez impressionnant. Haut de 45m et long de 1285m, c'est presque une "dream-team" qui s'est chargé de sa conception. En effet, si Bolliger & Mabillard se sont chargés de la construction, le layout a été dessiné par John Wardley (déjà bien inspiré un an plus tôt avec Némesis à Alton Towers), et c'est le célèbre Werner Stengel qui s'est occupé de la finalisation du design. 

Mais il aurait pu en être autrement. 

En effet, la finalisation des montagnes russes du parc s'est faite sur le tard. A l'arrivée de Tussauds dans le projet, rien n'avait encore été décidé concernant le choix des coasters. Les informations sont rares et peu nombreuses, mais l'idée était alors d'avoir un looper Arrow en lieu et place du B&M. 

Or, Busch sortait de problèmes avec Arrow sur Drachen Fire à Williamsburg, et Tussauds sortait d'une réussite avec B&M avec Némesis à Alton Towers. Le choix fut donc pris pour le constructeur suisse et Dragon Khan vit le jour. 

DK fut, avec 8 inversions, le teneur du record du nombre d'inversions jusqu'en 2002 et l'ouverture de Colossus à Thorpe Park. Il détenait aussi le record du plus haut looping avec 36m, se faisant dépasser en 1996 par Mantis à Cedar Point pour 30 cm ... Mais il reste toujours à l'heure actuelle le looper B&M le plus renversant. 

Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura

Au total, ce sont environ 289 millions d'€ qui furent investis pour la création du parc et des 26 attractions présentes à l'ouverture. Le domaine est alors grand de 115 hectares, sur une totalité de 827 (!) disponible pour d'éventuels agrandissements. 

620 000 personnes se rendent au parc les 1ers mois, et si la 1ére année, les dirigeants souhaitaient faire 2.5 millions d'entrées, ce sera au final millions de visiteurs qui se rendront au parc, en cela bien aidés par la présence des aéroports de Reus et de Barcelone à environ 1h de route. 

C'est toujours Tussauds Group qui est actionnaire majoritaire, ainsi que l'exploitant du parc. 

Rollback To The Future ! Port Aventura

1996 : Parmi les plus grands 

Lors de sa seconde année, rien de neuf dans le parc lui-même. A l'extérieur par contre ça bouge ! 

En effet, le parc inaugure sa gare ferroviaire. Située sur l'axe Barcelone-Tortosa, elle permet un accès beaucoup plus facilité au parc, vu qu'elle ne se situe qu'à 800m de l'entrée du parc. Cela permettra d'avoir une affluence identique à 1995, à savoir 2.7 millions de visiteurs. 

Cette même année, Port Aventura rejoint les Great European Theme Park Association, dont on a déjà parlé dans le Rollback to the Future du Parc Astérix. 

Ces chiffres de fréquentation permettent au parc d'être le 5éme plus visité en Europe, ex-aequo avec Alton Towers, et devant Europa-Park. 

En 1997, les premières nouveautés apparaissent. Et un peu à l'instar du Parc Astérix, ce sera du coaster en bois. Pas à l'instar du Parc Astérix, ça sera en fait 3 wooden coasters qui arriveront dans le parc ! 

Ok, parmi les 2 se trouve un duelling, j'ai nommé Stampida. Et le 3éme, Tomahawk, est un family wooden coaster. La particularité de ces 3 coasters de chez Custom Coaster Internationals est qu'ils s'imbriquent les uns dans les autres. 

Stampida est un duelling coaster, haut de 26m et long de 950m, atteignant une vitesse maxi de 74 km/h. C'est un des 2 seuls duelling coaster construit par CCI (et le dernier encore en service) et un des rares où la majorité du parcours ne se fait pas côte à côté, mais se sépare et se croise à plusieurs endroits. Pas de nom différencié pour les 2 parcours, juste un train bleu d'un côté, et rouge de l'autre, tous deux en provenance de PTC. 

PTC a aussi fourni les trains pour Tomahawk, le junior wooden. Bien que s'imbriquant moins dans la structure de ses 2 grands frères, il les traverse quand même à plusieurs reprises. 

Niveau stats, c'est forcément plus raisonnable que ses voisins, mais avec 14m de hauteur, 440m de longueur et 48kmh en vitesse maxi, on reste sur du bon junior. A noter que si les trains sont du même fournisseurs que Stampida, ils sont légèrement plus petits.

Tous 3 implantés au Far West, ils "ferment" le fond du parc, et permettent d'avoir un impressionnant arrière-plan pour la ville de Pénitence. A noter que Pony Express dut être déplacé au Mexique (la zone, pas le vrai pays !) pour laisser la place à cet amas de bois. Il sera alors renommé Los Potrillos. 

Malheureusement, en juillet, un accident mortel se produit sur Stampida. Une femme fut éjectée du train, sans que sa lap-bar ne se soit ouverte. Cet accident fit fermer les 3 coasters le reste de la saison, afin de laisser le temps pour que l'enquête se fasse. 

Depuis l’ouverture, ce sont 8 millions de visiteurs qui se sont pressés dans le parc.

Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura

1998 : Changement de proprio !

Et oui, en juin, Tussauds Groups vend sa part du gâteau, pour acheter Thorpe Park à la place, à Universal Studios !

Bien que La Caixa soit dorénavant l’actionnaire majoritaire, c’est le groupe Américain qui devient l’exploitant du parc. Avec ce nouvel arrivant, ce sont les projets de resort qui reviennent.

Côté attractions, El Tifon, le Taikiki Wave, ferme ses portes. Ce type d’attraction est renommé pour être très bruyant et très cher à entretenir, c’est sans doute ce qui a motivé le parc à s’en séparer. Pour l’anecdote, sur les 15 Taikiki Wave produits par Vekoma, seulement 3 sont encore en activités à ce jour.

La place ne sera pas laissée libre bien longtemps, car en Août ouvre Tami-Tami, un junior Vekoma modèle 207m, comme il en existe une vingtaine. Cela permet au parc de diversifier son offre familiale, le seul coaster « junior » étant Tomahawk, ouvert l’année précédente.

En 1999, le parc change de nom. Si Universal est arrivé en 1998, rien ne l’indiquait aux visiteurs « lambdas ». Le parc est donc rebaptisé Universal’s Port Aventura, et voit notamment l’arrivée de Woody Woodpecker et de sa copine en guise de mascottes principales. La principale nouveauté de l’année est le spectacle pyrotechnique FiestaVentura, joué sur le lac devant l’entrée. Ce spectacle, crée conjointement par Thinkwell Group et Universal Creative, remportera un THEA Award en 2000.

Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura

En 2000, justement, le parc change encore une fois de nom. Enfin presque. D’Universal’s Port Aventura, on passe à Universal Studios Port Aventura, pour faire le lien avec les autres parcs du groupe, à l’époque uniquement constitués des Universal Studios Hollywood et Orlando, et d’Island of Adventures, ouvert lui en 1999.

Côté nouveautés, on reprend les mêmes que l’année dernière, à savoir Thinkwell Group et Universal Creative pour créer le simulateur Sea Odyssey, situé en Polynésie. Ce simulateur est plutôt moderne pour l’époque, la plateforme bougeant sur une amplitude de 2m, et étant une des premières à utiliser un système électronique de projection cinématographique en 70mm, garantissant une bonne qualité d’image pour l'époque.

A noter que, direction américaine aidant, le parc organise son premier événement Halloween cette année-là.

En 2001, le parc quitte l’association Great European Theme Park Association, qui allait de toute façon disparaître quelques mois plus tard. De nouvelles mascottes Universal font leurs entrées tels que Popeye, Betty Boop ou la Panthère rose.

Mais la principale nouveauté de 2001 est l’inauguration de Templo Del Fuego, un walkthrough tout feu tout flamme s’intégrant à merveille dans la partie Maya de la zone Mexique. Mettant en scène le visiteur au cœur d’un temple caché, le show principal joue sur l’interaction entre un acteur et de nombreux effets spéciaux pour un résultat détonnant.

Cela s’en ressent car le 20 millionième visiteur passe les portes du parc le 22/11/2001. De plus, le parc organise sa première Felix Navidad, soit sa première saison de noël.

Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura

Quand un Resort en cache un autre

Signe que quand on est lié, on l’est vraiment, Port Aventura (pardon Universal Studios Port Aventura) devient un resort la même année que l’ouverture des WDS à Paris.

En effet, le complexe ouvre cette année-là l’hôtel Port Aventura, directement relié à la zone Méditerranée, et l’hôtel El Paso, situé vers la gare. Cela permet au resort de proposer 1000 chambres et surtout un parc aquatique, j’ai nommé Costa Caribe.

Situé à gauche de l’entrée du parc, et grand de 3.6 Ha, il proposait à son ouverture 4 toboggans ProSlide de 12m de haut dont 2 en bouées biplaces, 2 du même constructeur de 15m, et un raft 4 personnes du même constructeur. White Water West a lui fournit une aire de jeux pour enfants, une piscine à vague, et une partie de l’équipement de la zone indoor. Le tout bien sur complété par une Lazy River et ce qu’il faut de bassins et commodités.

Le resort s’appelle alors Universal Mediterranea et le parc reprend alors son nom d’origine : Port Aventura.

En 2003, l’hôtel Caribe Resort ouvre, rajoutant très exactement 497 chambres à l’offre d’hébergement du resort.

2004 voit la mise en marche arrière des 2 derniers wagons d’El Diablo … et la vente des parts d’Universal à La Caixa qui renforce sa position d’actionnaire majoritaire à 80%. Anheuser Busch est toujours là, avec 13%, le reste appartenant à une filiale de … La Caixa. Malgré la vente, Universal reste présent via un contrat de licence.

Dans l'ordre, logo du parc, du resort et du parc aquatique. Le 1er hôtel est l'EL PASO, le 2nd le Port Aventura.
Dans l'ordre, logo du parc, du resort et du parc aquatique. Le 1er hôtel est l'EL PASO, le 2nd le Port Aventura.
Dans l'ordre, logo du parc, du resort et du parc aquatique. Le 1er hôtel est l'EL PASO, le 2nd le Port Aventura.
Dans l'ordre, logo du parc, du resort et du parc aquatique. Le 1er hôtel est l'EL PASO, le 2nd le Port Aventura.
Dans l'ordre, logo du parc, du resort et du parc aquatique. Le 1er hôtel est l'EL PASO, le 2nd le Port Aventura.
Dans l'ordre, logo du parc, du resort et du parc aquatique. Le 1er hôtel est l'EL PASO, le 2nd le Port Aventura.
Dans l'ordre, logo du parc, du resort et du parc aquatique. Le 1er hôtel est l'EL PASO, le 2nd le Port Aventura.
Dans l'ordre, logo du parc, du resort et du parc aquatique. Le 1er hôtel est l'EL PASO, le 2nd le Port Aventura.
Dans l'ordre, logo du parc, du resort et du parc aquatique. Le 1er hôtel est l'EL PASO, le 2nd le Port Aventura.
Dans l'ordre, logo du parc, du resort et du parc aquatique. Le 1er hôtel est l'EL PASO, le 2nd le Port Aventura.
Dans l'ordre, logo du parc, du resort et du parc aquatique. Le 1er hôtel est l'EL PASO, le 2nd le Port Aventura.
Dans l'ordre, logo du parc, du resort et du parc aquatique. Le 1er hôtel est l'EL PASO, le 2nd le Port Aventura.

Dans l'ordre, logo du parc, du resort et du parc aquatique. Le 1er hôtel est l'EL PASO, le 2nd le Port Aventura.

Feliz Cumpleaños !

2005, le parc fête ses 10 ans !

Et comme cadeau pour cette décennie, le parc frappe assez fort. Bien que le parc ait su s’élever parmi les plus grands, décision fut prise de prendre encore un peu plus de hauteur en offrant au visiteur une des plus grandes tours de chute libre alors, Hurakan Condor !

Provenant du constructeur suisse Intamin, nous avons ici affaire à un modèle multi-positions de 100m de haut, proposant une chute de 88m avec une vitesse maximum de 115km/h. Cet écart de 12m provient du fait qu’il s’agit d’une des rares Freefalls ayant le sommet (et la station) thématisée. Comme la dernière nouveauté en date, elle bénéficie d’un thème Maya.

Je parlais de multi-position, oui car la tour propose des sièges standards sit-downs pour 2 nacelles, la même chose mais avec du tilt (inclinaison de 15° vers le vide tout en haut) sur une nacelle, et 2 nacelles stand-ups tilt pour finir. Malgré le fait que l’on ne puisse choisir sa place, l’attraction est une réussite et permet de célébrer en beauté le 10éme anniversaire du parc.

Côté resort, ça bouge aussi. Le complexe change de nom pour s’appeler sobrement PortAventura (à ne pas confondre avec PortAventura Park, qui est …le parc, oui c’est un truc à se tromper). Le parc aquatique est rebaptisé Caribe Aquatic Park, et il intègre dorénavant l’hôtel Caribe Resort, histoire de pousser la thématique à fond.

Côté business, c’est au tour d’Anheuser Busch de quitter le navire. Si plusieurs grands noms des parcs d’attractions se sont réunis et/ou suivis pour créer et faire fonctionner le parc, c’est maintenant fini, le parc appartenant maintenant à 100% à la banque espagnole La Caixa.

Mine de rien, c’est plus de 3 800 000 visiteurs qui visiteront le site en 2005.

2006 est une année calme. Encore un changement de nom (ça aurait manqué sinon) mais cette fois-ci pour l’hôtel Caribe Resort qui devient Caribe tout court. Sinon c’est le Rainbow Huss Treno de Pascal qui tire lui sa révérence, laissant un vide dans la zone mexicaine.

Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura

Furius Balo

2007 arrive sous de bons augures. La fréquentation monte régulièrement et 2 nouveautés viennent s’ajouter afin de continuer la progression du complexe.

La première est El Laberinto Blacksmith, un …labyrinthe présent au Far West, face aux wooden coasters.

La seconde quant à elle est un peu plus intéressante sur le papier. Une rumeur, très présente sur internet, indique que si l’on achète une attraction à Intamin, il faut obligatoirement en acheter 2. Cette rumeur n’a jamais pu être vérifiée ou infirmée mais c’est bien Intamin qui fut aux commandes de cette attraction, 2 ans après Hurakan Condor.

Cette attraction, c’est Furius Baco, le 1er Wing Rider Intamin ! Un wing rider, c’est un coaster dont les sièges sont sur le côté des rails, donnant l’impression d’être sur des ailes, d’où le nom du modèle. Intégré dans la zone Méditerranée, le coaster devient la 1ére « vraie » attraction de la zone.

Niveau stats, c’est relativement restreint. Si le launch hydraulique de 0 à 135 km/h en 3.5 secondes est plutôt pas mal (et était à l’époque le plus rapide d’Europe), le reste du parcours est très simple car il se compose d’une descente en sortie de launch (avec un bel airtime certes), puis de quelques virages entrecoupés d’un très bon Inline Twist au ras du sol. Le dernier virage passe au-dessus du lac central et de l’allée principal du parc. Si le parcours de 850m est plutôt léger, la théma s’en sort très bien. L’idée de décorer cela sur une exploitation viticole fonctionne très bien avec la localisation méditerranéenne, et le résultat est plutôt très bien, la gare et le coaster se fondant bien dans le décor de la zone.

Inauguré en grande pompe le 7/06/2007 en présence du pilote moto Valentino Rossi (pourtant italien…), le prototype cartonna auprès des visiteurs, boostant la fréquentation. D’un point de vue technique par contre, le constat est plus amer. En effet, la position des sièges excentrées par rapport aux rails est source de grosses vibrations très désagréables. Rajoutez à cela les harnais Intamin de cette époque et on peut raisonnablement dire que le coaster ne présente pas un confort optimum. Cela posera notamment quelques soucis de fiabilités et une casse d’un harnais quelques années plus tard en plein ride, heureusement sans aucune conséquence pour le passager (grosse frayeur mise à part).

Niveau confort, cela ne s’arrange pas non plus du côté de Stampida. En effet, le parc décide de se séparer des trains PTC et de les remplacer par des Kumbak. Kumbak, qui est une entreprise néerlandaise créée par des anciens de Vekoma et qui avait déjà connu des problèmes sur la construction de De Vliegende Hollander à Efteling. Et qui bénéficie de toute l’expertise (d’alors) de Vekoma en matière d’inconfort !

Résultat ? Des trains pas assez ergonomiques et rembourrés pour du wooden, qui du coup ont perdu de leur superbe à cause de ça.

Malgré cela, le parc se porte très bien puisqu’il signe son record de fréquentation avec 4.1 millions de visiteurs.

Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura

2008 est une année « sans » pour le resort. Bien que bénéficiant de l’ouverture de la ligne de train Madrid-Tarragone (et d’un accès depuis la France par la même occasion) le parc subit de plein fouet la crise espagnole. Ce n’est pas l’arrivée des mascottes de Sésame Street qui y changera quoi que ce soit, ni l’ouverture d’un golf au sein du resort. Le parc voit son chiffre d’affaires plonger de 14 millions d’€ en 2007, à 3.1 millions d’€ !

2009 voit l’arrivée d’un nouvel hôtel, le Gold River. A l’instar de son collègue Port Aventura, il possède un accès direct sur le parc, mais via la zone Far West cette fois-ci, cohérence thématique oblige. Cela rajoute 550 chambres au 1500 déjà présentes. C’est le seul ajout à noter pour cette année, le parc subissant toujours les affres de la crise économique. Comme en 2008, la fréquentation baisse, pour tomber à 3 300 000 visiteurs, soit 800 000 de moins !

En coulisses, c’est encore un changement d’investisseurs qui se déroule. Je ne vais pas revenir sur le montage financier assez compliqué, mais pour faire simple, La Caixa garde 50% des actifs et Investindustrial, un fonds d’investissement italien, le reste. Cela ne change rien pour une fois sur le nom du domaine !

En 2010, le parc fête son 15éme anniversaire. Mis à part des banderoles pour fêter ça, le seul événement notable est la modification du simulateur Sea Odyssey, qui passe à la projection 3D pour devenir un simulateur 4D, en récupérant des films du catalogue Nwave.

A noter un changement de nom pour le parc aquatique, celui-ci s’appelant dorénavant (et sobrement) PortAventura’s Aquatic Park, bien que certaines enseignes et affiches ne furent à priori pas changées.

Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura

2011 : Retour aux investissements

Profitant du dynamisme d’Investindustrial, le parc recommence les investissements afin de pallier le manque à gagner des années précédentes. Mais plutôt que de faire dans le coaster vibrant, le parc ose une zone enfants : SésamoAventura.

Grande d’1.2 hectare pour un coût de 12 millions d’€, cette zone est la création de Claudio Mazzoli, déjà à l’œuvre sur celle de Gardaland (et ça se voit beaucoup). Si la zone récupère Tami-Tami et quelques autres attractions (la station du train, les chaises volantes, un manège d’avions et un crazy bus Zamperla), elle va en rajouter 6 !

De Zierer proviendra un jet-ski, de Heege une tour telle que l’on en trouve à Fraispertuis, de SBF Visa un manège de tracteurs et un monorail et de Zamperla des magic bikes. Rajouter une aire de jeux et le tour est joué !

La zone se trouve à cheval entre la Polynésie et la Chine, et reste suffisamment cachée pour ne pas casser le visuel de ces deux dernières. Cette extension est une réussite, car le parc profitera de 500 000 visiteurs de plus par rapport à 2010 !

Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura

En 2012, le parc voit encore grand, très grand. Si le parc possède toujours la montagne russe la plus rapide d’Europe en la personne de Furius Baco, le titre de hauteur est toujours dans les mains de Silver Star à Europa-Park depuis 2002.

Or, cela ne plait pas au parc, qui décide de reprendre les 2 pour son nouveau coaster, Shambhala !

Si en soit le record de vitesse est à remettre en cause (134 km/h contre 135 pour Furius Baco, certes coaster à launch) le record de hauteur est battu avec 76m, tout comme celui de la descente avec 78m, bénéficiant d’un petit tunnel en fin de first drop. Tout comme Silver Star, on a affaire ici à un HyperCoaster B&M. Long de 1564m, la première descente atteint au maximum 77° d’inclinaison. Le parcours est composé de plusieurs camelbacks et d’un demi-tour en forme d’esperluette (le symbole &), d’un bunny hop et d’une zone de splash. Le parc a aussi opté pour les trains panoramiques proposés par B&M. Au lieu d’avoir 4 sièges de front bien alignés, ceux-ci sont positionnés en V sur le wagon. Les 2 sièges centraux sont côte-à-côte à l’avant, tandis que les sièges extérieurs sont en retraits, et légèrement séparés. Cela permet d’offrir plus de visibilité aux passagers. Les 3 trains de 32 passagers permettent un débit théorique de 1680 personnes par heure (rarement atteints je le crains).

Pour la localisation de la bête, il a été décidé que le coaster irait derrière la Chine, en créant une sous-zone de cette dernière, sur le Tibet. Le thème retenu s’axant autour de l’Himalaya, choix totalement en raccord avec le visuel d’un HyperCoaster (et d’ailleurs appuyé par les rails à dominante blanche et zone de roulement bleues). De plus, cette zone du parc étant légèrement surélevée, cela permet d’offrir une stature au coaster, faisant de lui un symbole du parc, visible à des kilomètres. Les chaises volantes Fumanchù seront démontées afin de laisser de la place au monstre d’acier

Malgré des problèmes de jeunesse, notamment une barre de métal tombée du lift fin mai, le coaster est une réussite. Jouant sur l’airtime, il propose parmi les plus longs moments de flottement que l’on peut expérimenter sur une montagne russe. Il permettra au parc de redorer son blason, et surtout aux visiteurs et fans d’avoir une des meilleures montagnes russes en Europe, et un, si ce n’est LE, meilleur hyper B&M du monde. Le seul défaut de Shambhala sera d’être construit juste à côté de Dragon Kahn, l’écrasant de toute sa hauteur. Le vénérable Looper perd ainsi son rôle de « leader » du parc, et le poids des années devient plus évident avec son jeune et majestueux collègue juste à côté.

Cela permettra au parc de faire 3.7 millions d’entrées, augmentant ainsi son nombre de visiteurs pour la seconde année consécutive.

En fin d’année, La Caixa cède ses parts dans le parc à Investindustrial. Si elle reste détentrice et gérante des terrains (pour faire simple), c’est le fonds italien qui gère à 100% le parc.

Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura

En 2013, dans le parc PortAventura, la nouveauté est un palais des glaces, situé tout proche d’Hurakan Condor, nommé El Secreto de Los Maya. Une addition mineure, mais on ne peut ouvrir des hyper coasters tous les ans ! Surtout que cette année, priorité est faite pour le parc aquatique pour une extension envisagée de longue date !

En effet, le resort a mandaté ProSlide pour cette extension de 1.4 hectares (faisant passer le parc aquatique à 5 au total), le tout pour un montant de 10 millions d’€. C’est donc 7 nouveautés qui viendront compléter l’offre. On note 2 espaces de bassins, un à destination des enfants, et l’autres des adultes, une zone ludique pour les juniors, ainsi qu’au parcours à bord d’un bateau hanté pour ces derniers, et 3 toboggans.

Parmi ceux-là, on note un toboggan « course » à 6 pistes, et une nouvelle tour avec 2 ajouts. De cette dernière part Ciclon Tropical, un multibump de 100m de long et surtout King Khajuna, un toboggan de 31m de haut incliné à 55° qui en fait le plus haut du genre en Europe (à savoir en body slide, sans bouées ou autres).

Cette extension permettra de dynamiser l’offre du resort, notamment auprès des visiteurs étrangers.

En fin d’année 2013, le fonds d’investissement américain KKR achète 49% des actions du parc (et non de l’immobilier, toujours géré par la Caixa), histoire de compliquer encore les choses quant aux réels propriétaires du parc.

En 2014, 2 nouveautés pointent le bout de leurs nez. D’une part, le resort passe un accord avec le Cirque du Soleil pour que ce dernier produise un spectacle, Kooza, durant les mois de juillet et aout, sous un chapiteau au sein du resort. Les bons résultats (100 000 visites) feront que l’accord sera valable pour 5 ans. Côté PortAventura Park, c’est la Chine qui reçoit là encore les honneurs avec l’inauguration d’Angkor, un Splash Battle Mack Rides.

D’une longueur de 300m, il est, à son ouverture, le plus grand d’Europe. Scénographié par Mazzoli, tout comme la zone Sésame Street, il tire son inspiration du Cambodge et de ses temples perdus pour diversifier la zone chinoise, qui devrait selon moi être renommé en zone Asia… L’attraction est un succès, malgré son débit relativement faible de 700 personnes par heure sur les 10 minutes qui dure la balade, et permet de réaliser 3.9 millions d’entrées sur le resort.

Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura

20 ans après

2015 voit les 20 ans du parc. Si les investissements diminuent, en raison d’un projet en gestation dont je parlerais quelques lignes plus bas, le parc propose quand même des choses.

On notera déjà l’ajout de trains GCI sur Tomahawk, du modèle Mini-llénium Flyers. Si la conception est la même que pour les Milléniums Flyers (que l’on trouve par exemple sur Wodan à Europa-Park), la différence réside que les mini sont … mini. Plus petits en taille, afin de permettre une limite de taille adaptée à la dimension « enfant » du coaster.

L’autre « nouveauté » est un nouveau changement de film pour Sea Odyssey, passant sous la houlette de l’Age de Glace, comme à Alton Towers ou au Futuroscope.

Concernant le resort, ça bouge un peu du côté des hôtels. Le Gold River se voit greffé d’une extension de 78 chambres, le portant à 549. On note aussi la création de la Mansion de Lucy qui devient un hôtel 5 étoiles. Tous ces ajouts portent le nombre de nuitées disponibles à 2100 chambres au total.

Malgré l’absence de réelles nouveautés, cela fonctionne car le resort frôle les 4 millions d’entrées sur la saison 2015.

Cette même année est posée la 1ére pierre du 3éme parc du resort Ferrari Land.

2016 ? Que dalle ! Enfin presque. Si le gros du budget part dans Ferrari Land, rien de nouveau n’apparait déjà dans l’existant, sauf … un changement de nom !

Oui, ça faisait longtemps mais le resort passe de je ne sais plus quoi à Port Aventura World Parks & Resort (en prévision de l’ouverture de Ferrari Land) et le parc aquatique s’intitule désormais PortAventura Caribe Aquatic Park, soit en gros un mix des noms précédents.

On note aussi la disparition du Crazy bus Zamperla qui se trouvait dans la zone Sésamo Aventura.

Le parc devient le 3éme resort européen cette même année. Concernant le 3éme parc, il est à noter que les travaux ont provoqué un incendie, heureusement sans faire de blessés, et ne retardant que très légèrement la construction.

Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura

Forza Ferrari !

2017 voit donc l’inauguration du 3éme parc de PortAventura World, Ferrari Land.

La conception de ce parc a pas mal fait couler d’encre sur les forums et autres. En effet, la 1ére incursion de la marque Ferrari dans le domaine des parcs d’attractions, à savoir Ferrari World à Aubu Dahbi, n’a pas vraiment fait l’unanimité, que ce soit en termes de choix d’attractions ou de la qualité des décors, à quelques exceptions près. Ce ressenti était donc toujours présent pour Ferrari Land à Salou, notamment face à PortAventura dont la théma est en général appréciée et qualitative. D’un autre côté, le resort a bien indiqué que ce serait un 2nd parc, et donc avec une facturation séparée, mais le problème est la taille.

En effet, le parc fait 6 hectares, soit environ 10 fois moins que le parc principal ! En gros, à peine moins que la taille d’une des autres zones de PortAventura… Cela a créé un badbuzz, notamment en regardant les prix pratiqués, le resort demandant pas loin de 49€ ( !!!) pour accéder à Ferrari Land, soit quasiment autant que pour PortAventura, beaucoup plus grand et fourni.

Cela n’a pas empêché le parc d’être inauguré le 07 Avril 2017 en présence d’un ancien pilote essayeur de la marque (et qui apparaît dans un préshow d’une attraction) et de Piero Ferrari, fils du célèbre Enzo, créateur de Ferrari.

C’est donc une dizaine d’attractions qui ouvrent en même temps que le parc, toutes thématisées d’après l’Italie ou la marque au cheval cabré. Outre des simulateurs (payants) et des animations, les principales attractions mécaniques sont au nombre de 8. On a Kid’s Podium, une aire de jeux pour les enfants, Junior Championship, un Speedway Zamperla, dont le fonctionnement se rapproche d’un Whip, Maranello Grand Race, un circuit automobile par C&S, Thrills Towers, un Space Shot et une Turbo Drop S&S thématisés d’après des pistons de moteurs, Flying Dreams, un Flying Theater Brogent (comme à EP) et Racing Legends, un simulateur Simworks sur une …simulation de course (pire qu’Inception ce truc). A noter que les 2 derniers sont intégrés dans le même bâtiment évoquant l’avant d’une Ferrari LaFerrari (allez voir sur Google) et partage le même préshow dans leurs premiers mètres de file.

Et enfin, il reste une dernière attraction à traiter, celle qui est l’attraction phare du parc, Red Force !

Si le nom est somme toute banal, l’engin l’est moins. Car il s’agit tout simplement du 3éme StrataCoaster Intamin au monde ! Atteignant une hauteur de 112m après un launch de 0 à 180km/h en 5 secondes, l’attraction ravit donc le titre de coaster le plus haut en Europe à Shambhala et celui du plus rapide d’Europe à Furius Baco ! A noter que ce coaster reste à l’heure actuelle 4éme mondial, que ce soit en termes de hauteur ou de vitesse.

Toutefois, si ce modèle s’inscrit dans la lignée de Top Thrill Dragster ou Kingda Ka (les seuls autres Strata), il s’en diffère par plusieurs aspects. Déjà, les trains sont les nouveaux modèles Intamin à Lap-bar, comme sur Taron à Phantasialand. Ensuite, plutôt que de proposer des rails en tri ou quadri-tubes, on a ici affaire aux rails à doubles porteuses superposées Intamin, comme sur leurs nouveaux HyperCoaster. Et enfin de 3, on a affaire à un launch LSM en lieu et place du launch hydraulique.

Ce dernier aspect a suscité de nombreux débats lors de sa découverte car l’hydraulique est réputé plus « brutal » lors du démarrage que de l’électromagnétique. Toutefois, la fiabilité et la maintenance compliquée des launchs hydraulique a certainement poussé le par cet/ou le constructeur a proposé du LSM, autrement plus fiable et abordable en coût de maintenance.

Toujours est-il que ce coaster a su mettre en avant le parc, l’appel du record fonctionnant toujours.

Pour la 1ére année, le succès fut en demi-teinte. Si avec 700 000 personnes franchissant les portes de Ferrari Land alors que le resort en prévoyait 500 000, le constat était plutôt bon, les critiques ne furent pas toutes élogieuses. Afin d'augmenter la satisfaction client, beaucoup de restrictions horaires ont sautés, et les tarifs ont franchement baissés, des offres à 15€ ayant même vu le jour car le rapport quantité/prix était franchement abusé.

Dans le parc principal, à part un nouveau film, Dino Escape 4D, à Sea Odyssey, RAS. Et malgré le succès rencontré lors des précédentes saisons, le Cirque du Soleil annonce qu’il ne se produira plus en 2018 à PortAventura World.

Le resort réalise néanmoins une très bonne saison, car ce sont un total de 4 700 000 visiteurs qui viendront cette année-là à Salou.

2018 est toujours consacré à Ferrari Land, avec l’ajout de 5 nouvelles attractions destinées avant tout aux enfants. L’idée est certainement d’asseoir le parc comme un vrai parc à part entière, permettant aux visiteurs d’en avoir plus pour leur argent.

Venant toutes du constructeur italien SBF Visa, c’est un carrousel, un manège d’avions, un Fly Over, une tour de chute junior, et un junior coaster nommé Red Force junior (…) qui complète l’offre du parc. L’ajout se révèle être payant car le parc passera de 700 000 visiteurs en 2017, à plus d’un million en 2018, poussant le nombre de visiteurs du resort à flirter avec les 5 millions.

Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura

2019 et futur

Si les dernières années, le parc principal et le resort avaient été volontairement mis de côté, c’est vers eux que se tournent les investissements de cette année.

On note tout d’abord l’arrivée du 6éme hôtel du resort, le Colorado Creek. Ce 4 étoiles d’une capacité de 150 chambres fait grimper le nombre de chambrées disponibles à 2250 sur l’ensemble du resort. Construit à côté du Gold River, il s’agit du 4éme (sur 6 !) à avoir un thème USA/Far West.

Dans un autre registre, Port Aventura World inaugure aussi cette année-là Port Aventura Dreams, un programme d’accueil d’enfants gravement malade et de leurs parents, afin de leur proposer un séjour au sein du complexe adapté à leurs conditions, et leurs permettant d’oublier pour un temps les conséquences de leurs pathologies.

Concernant PortAventura Park, c’est l’arrivée du 1er Dark-ride du parc en la personne de Street Mission qui est la grande annonce de 2019.

Installé dans la zone Sésame Aventura, et donc thématisé sur Sésame Street, l’attraction est un multimover ETF Trackless pour la partie ride, avec l’aide de Sally Corporation pour les automates. Mêlant projections et effets physiques, l’attraction, construite en bordure de la zone, au pied de Shambhala, a bien fonctionné auprès du public, permettant d’avoir une attraction accessible à tout le monde, et en indoor. Les chiffres ne sont pas encore connus à l’heure où j’écris ces lignes, car la saison a terminé le 06 janvier pour le parc. Reste à savoir si la barre des 5 millions de visiteurs sera franchie.

Et pour 2020 ? On sait que le parc fêtera son 25éme anniversaire cette année. Si du teasing a fait son apparition, on ne sait encore pas si quelque chose arrivera, et encore moins quoi. Si des rumeurs viennent parler d’un remplacement de Sea Odyssey (rumeurs présentes à chaque nouvelle saison), rien de concret n’est encore apparu…

Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura
Rollback To The Future ! Port Aventura

PortAventura World aura fort à faire dans le futur pour maintenir son niveau de fréquentation.

A l’heure actuelle, le resort marche bien. Très bien même. Il faut dire que le parc possède une offre tarifaire tout à fait intéressante, car il est possible de trouver des offres 2jours/2 parcs à 55€ par personne. Et c’est là que le bât blesse.

Si il est vrai que le parc a été conçu et dirigé dans ses jeunes années par des cadors de l’industrie parconautique, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Le parc, et c’est mon humble avis, est victime de son succès. L’offre tarifaire est trop intéressante, et la fréquentation s’emballe. Or le problème, c’est que la gestion des files d’attentes et du débit ne suit pas. Et c’est un point que je vois souligné de nombreuses fois dans différents forums et sites. Certaines files atteignent plus de 2h en haute saison, et ce n’est pas l’offre de pass illimité (dans le nombre distribué par jour) qui va aider. Le parc a quand même une collection d’attractions alléchantes, et les décors ont su rester qualitatifs. Malheureusement, j’ai peur que si rien n’est fait, ce problème d’affluence vienne noircir le tableau dans quelques années.

 

Le plan du resort, 25 ans après....

Le plan du resort, 25 ans après....

Merci à tous de m’avoir lu dans ce nouveau RollBack To The Future !

N’hésitez pas à commenter ou à faire remonter des erreurs, et je m’en vais ranger le train dans le garage en attendant le prochain Rollback

Adios !

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article